La rénovation énergétique en 4 questions
Alors que notre souci de l’environnement n’a jamais été aussi fort et que le coût de la consommation énergétique ne cesse d’augmenter, les projets de rénovation énergétique se multiplient chez les propriétaires.
Au-delà des économies générées, c’est un excellent moyen de valoriser votre bien et d’agir pour le climat à votre échelle en réduisant l’impact environnemental de votre logement.
Pour vous aider à y voir plus clair, voici 4 questions utiles avant de vous lancer.
Pourquoi entreprendre des travaux de rénovation énergétique ?
Les raisons d’engager des travaux de rénovation énergétique sont multiples. Si vous êtes propriétaire, c’est même une réelle opportunité à saisir dans la mesure où elle cumule les avantages :
- Vous réduisez significativement votre facture énergétique (électricité, chauffage…) grâce à une meilleure isolation thermique et à des équipements plus performants.
- Vous valorisez votre bien en améliorant son diagnostic de performance énergétique (DPE). Le fait de mettre votre logement aux normes actuelles pour l’isolation, le chauffage ou l’équipement vous permettra en effet de trouver plus facilement des locataires ou acquéreurs, le montant des charges étant un facteur important dans la prise de décision.
- Vous devenez moins dépendant des prix de l’énergie et des fluctuations du marché, en particulier si vous vous orientez vers les énergies renouvelables.
- Vous augmentez votre confort d’habitation et notamment votre confort thermique avec une répartition plus homogène de la chaleur été comme hiver. Vous bénéficiez d’un logement plus sain, moins humide, mieux ventilé et même mieux insonorisé.
- Vous profitez d’aides gouvernementales avantageuses avec un montant à charge relativement bas pour la réalisation de vos travaux.
Quels types de travaux entreprendre pour votre rénovation énergétique ?
De nombreuses possibilités s’offrent à vous pour rendre votre logement plus économique et durable.
La première solution à laquelle on pense en général est l’isolation. Isolation des combles (ou de la toiture), des murs, des portes et fenêtres, mais aussi des planchers.
Cette dernière est un facteur clé pour la réduction de vos factures énergétiques.
Les combles par exemple, représentent une zone stratégique, sachant qu’on peut observer jusqu’à 30 % de déperdition de chaleur avec une toiture mal isolée.
Rien qu’à elle, l’isolation peut générer une réduction des factures d’énergie pouvant aller jusqu’à 80 % lorsqu’elle est bien faite.
L’installation d’un système de chauffage plus performant est également un très bon moyen d’optimiser votre consommation énergétique. On trouve aujourd’hui de nombreuses solutions à haute performance énergétique telles que la pompe à chaleur (PAC), les chaudières à haut rendement (chaudière gaz à condensation, chaudière à granulés de bois ou à basse température…), les programmateurs de chauffage ou encore les radiateurs à chaleur douce, bien moins énergivores et qui apportent un excellent confort thermique.
L’installation de ce type d’appareils peut représenter jusqu’à 45% d’économie sur l’énergie consommée.
La ventilation constitue également un aspect important de la rénovation énergétique. Cette dernière va permettre de limiter l’excès d’humidité et de renouveler l’air intérieur souvent très pollué. Pour des raisons de santé publique et d’hygiène, la ventilation fait d’ailleurs l’objet d’une réglementation qui rend l’installation d’une VMC obligatoire pour les propriétaires de logement loués.
Pour réduire vos émissions et votre facture de chauffage, vous pouvez enfin vous tourner vers les énergies renouvelables en installant des équipements spécifiques qui fonctionnent à l'énergie solaire par exemple.
Parmi eux, on pense notamment au chauffe-eau solaire. Ce dernier vous permettra de produire de l’eau chaude gratuitement et naturellement, grâce à l’action des rayons solaires qui sont captés afin de chauffer le ballon d'eau via un fluide caloporteur. Une fois le matériel et son installation rentabilisés, cette démarche vous permettra de faire une belle économie puisque l’eau chaude est considérée comme le 2e poste de dépense énergétique d’un foyer (10% de la facture d’énergie environ).
Vous pouvez aussi opter pour un ballon thermodynamique : ce système de ballon d’eau chaude fonctionne grâce aux calories naturellement présentes dans l’air, l’eau ou le sol qui lui permettent de produire de l’énergie. Là encore, grâce aux ressources naturelles, vous bénéficiez d’un moyen économique et écologique de répondre aux besoins quotidiens en eau chaude de votre foyer.
Comment s’y prendre et quel budget prévoir ?
Avant de vous lancer dans vos travaux de rénovation énergétique, on recommande de faire réaliser un audit par un expert, pour mieux définir les forces et faiblesses de votre logement et ainsi mieux déterminer vos besoins. Pour cela, vous pouvez notamment vous rapprocher d’un professionnel de la rénovation énergétique (certifié RGE de préférence) ou vous renseigner auprès des espaces info-énergie présents sur l’ensemble du territoire ou via le site internet Faire
Côté budget, il faut s’attendre à un investissement assez conséquent, mais ce dernier pourra être rentabilisé à moyen-long terme grâce aux économies d’énergie réalisées. Vous pourrez en outre bénéficier d’aides avantageuses proposées par l’Etat pour encourager la rénovation énergétique chez les particuliers.
Les prix peuvent être très variables selon divers paramètres tels que le type de travaux à réaliser, la surface que vous souhaitez isoler, le matériel choisi, l’ancienneté du logement ou encore l’accessibilité de l’espace à rénover.
Pour vous donner une fourchette approximative, il faut en général compter entre 35 et 70 € par m2 pour l’isolation des combles perdus, entre 150 et 800 € pour le remplacement d’une fenêtre (selon la forme, la taille et le matériau), entre 10 et 30 € par m2 pour l’isolation du sol et de 4000 à 8000 € pour l’installation d’une chaudière à condensation.
Quelles sont les aides à la rénovation énergétique ?
Pour vous aider dans votre démarche de rénovation énergétique, l’Etat a mis en place différentes aides très intéressantes pour les propriétaires :
L’éco-prêt à taux zéro
Ce prêt vous permet de financer votre rénovation énergétique (en avançant les frais) pour une somme pouvant aller jusqu’à 30 000€ de travaux. Il est accordé sans condition de ressources, dès lors que les travaux entrepris ont un impact important sur votre consommation énergétique. Son remboursement peut s’échelonner sur une durée allant jusqu’à 15 ans selon la nature des travaux.
Plus d’informations sur l’éco-prêt à taux zéro
L’aide de l’ANAH
L’ANAH propose une aide qui s’adresse aux propriétaires ayant des revenus modestes. Elle leur permet d’obtenir des subventions qui peuvent leur financer de 40 à 75% du prix de leurs travaux. Son obtention nécessite néanmoins de respecter certains critères comme ne pas dépasser un certain seuil de ressources et habiter un logement de plus de 15 ans d’ancienneté. Cette aide ne peut pas se cumuler avec l’éco-prêt à taux zéro.
Plus d’information sur l’aide de l’ANAH
MaPrimeRénov’
Remplaçant du CITE (crédit d’impôt pour la transition énergétique), MaPrimeRénov’ est une prime qui s’adresse aux propriétaires souhaitant rénover leur résidence principale. Cette aide est calculée à partir du niveau de revenus et du bénéfice écologique apporté par la rénovation énergétique : meilleure ventilation, isolation efficace, système de chauffage performant, énergies renouvelables…. Vous pouvez en parallèle bénéficier de certificats d’énergie, appelés CEE, qui peuvent eux aussi vous aider dans le financement de votre projet. Cette prime peut se cumuler avec d’autres dispositifs existants. Elle doit être demandée avant le démarrage des travaux et nécessite de passer par des prestataires certifiés RGE pour leur réalisation.
À compter de janvier 2021 MaPrimeRénov' deviendra accessible à tous sans condition de revenus. Elle sera également accessible aux bailleurs et copropriétés.
En savoir plus sur MaPrimeRénov’
TVA à taux réduit à 5,5 %
Certains travaux de rénovation énergétique peuvent bénéficier d'une TVA à 5,5 %. Ce taux réduit concerne aussi bien les propriétaires occupants que les bailleurs ou syndicats de propriétaires pour des logements datant de plus de deux ans (qu’ils soient résidence principale ou secondaire).